Chères Sœurs et Frères,
C’était le mois de Marie… le 8 mai : Anniversaire de « la Libération » en France ! Pour Sœur Armandine MARAIS, c’était aussi la libération d’une vie de souffrance ces dernières années ! Son départ nous a surpris, nous étions tellement habitués à voir le personnel soignant l’accompagner, assise sur son fauteuil roulant, souriante, répondant aux bonjours par des yeux pétillants et parfois souffrants…
Sœur Armandine (Jeanne MARAIS, son nom de baptême) était née le 5 août 1918, à Ahuillé en Mayenne, et fut baptisée le jour suivant. Il en fut de même pour Ernest, son frère jumeau qu’elle aimait beaucoup et qui l’a précédée dans la Maison du Père il y a quelques années.
Très vite, Armandine fut plongée dans l’ambiance de la Famille Sacrés-Cœurs puisque le papa travaillait à Haute-Follis, à Laval. Sœur Julienne, sa grande sœur, était entrée dans la Congrégation depuis 5 ans lorsque Armandine arrive à son tour en 1935, à Picpus, pour le Postulat et le Noviciat. Elle prononce ses voeux temporaires le 5 août 1937, jour de ses 25 ans, et quatre années plus tard, le jour de ses 29 ans, ses voeux perpétuels.
Que pouvons-nous dire de notre sœur, toujours souriante, aimable et serviable, tellement était grande sa discrétion ! Habile de ses doigts, très propre et très ordonnée, Sœur Armandine fut chargée, tout à tour, dans les communautés de Paris, Yvetôt, Nantes et le Mans, du soin de la salle à manger des sœurs, du service des Dames pensionnaires et de la lingerie. Ce travail était toujours impeccable ! Son goût du beau était partout, il était surtout en elle… La beauté qu’elle voyait venait d’ailleurs… Son regard la rendait miséricordieuse car elle voyait la beauté au fond de chaque cœur… Et surtout au fond des Cœurs de Jésus et de Marie qu’elle aimait par-dessus tout et qu’elle priait avec ferveur.
Depuis quelques années déjà, Sœur Armandine s’exprimait très peu mais nous aimions lui dérober un regard, un sourire, un tout petit mot qui en disait long… Sur son visage se lisait sa belle sérénité mais parfois aussi sa souffrance…
De ton passage parmi nous, nous gardons un sentiment de paix, et nous sommes sûres que tu t’émerveilles maintenant de l’abondance des beautés découvertes dans la Maison du Père !
Comptant sur vos prières fraternelles pour notre chère Sœur Armandine, nous vous redisons notre proximité dans l’Amour des Cœurs de Jésus et de Marie.
Jeanne Cadiou et Marie-Hélène Granjon, ss.cc.
02/05/2011