«Oui, bienheureuse celle qui a cru en l’accomplissement
de ce qui lui a été dite de la part du Seigneur »
Luc 1, 45
Le Seigneur l’a appelée le 26 juin en la Fête du Saint Sacrement pour faire partie du Royaume de son Père. Elle était depuis peu à la communauté des sœurs âgées de Santa Inès où elle fut soignée avec affection jusqu’à son départ pour l’au-delà.
Maria de los Angeles est née en Espagne à Bilbao au pays basque le 1er octobre 1913 et arriva, encore enfant avec sa famille au Chili. Elle continua ses études au collège de la congrégation ss.cc à Valparaiso.
Elle entra dans la congrégation en 1933 et fit son noviciat à Chosica Pérou où elle prononça ses premiers vœux le 6 août 1935 et le 25 mars 1939 ses vœux perpétuels à Quilpué, Chili.
Encore très jeune, elle s’est consacrée à l’éducation. Elle a été directrice des collèges de Valparaiso, Vina del Mar. Professeur de chimie, d’histoire et de géographie, de religion au collège de Santiago. Ensuite elle fit des études universitaires à l’Université catholique de Santiago. Elle fut une des premières sœurs de la province à avoir un titre universitaire en pédagogie, chimie, biologie et ensuite en histoire, géographie, éducation civique et orientation éducative. Ses grandes qualités intellectuelles lui permirent d’obtenir de brillants résultats dans le domaine de l’éducation où elle était appréciée spécialement par ses élèves.
Chez Maria de los Angeles, entre tous les dons reçus, nous relevons son esprit entreprenant, son engagement et son affection pour les jeunes. Elle avait le souci de les préparer à la vie en ayant une profession. Ceci l’a conduite à fonder dans la province du Chili en 1958 l’école technique à Santiago suite à l’enseignement de base donné à la chère école Regina Pacis.
En 1973, en pleine dictature militaire, temps difficile et douloureux pour les familles et les personnes connues, Maria de los Angeles a su aider, discrètement et respectueusement, les familles persécutées.
Elle fut une femme cultivée et intéressée par tout ce qui arrivait autour d’elle. Ses élèves ont profité d’une maîtresse très ouverte et toute donnée. Son grand intérêt à suivre chaque jour les événements du monde, de l’Eglise et particulièrement du monde scientifique l’a portée à lire et à réfléchir sur des thèmes d’actualité. Sa préparation comme éducatrice l’a conduite à servir, non seulement dans la province, mais encore au secrétariat du Ministère de l’éducation de la zone de Valparaiso et de Vina del Mar ainsi qu’au service des vocations dans les lycées de Santiago et de Valparaiso.
Maria de los Angeles assurait aussi différents services dans la communauté provinciale : animation de la communauté, économe provinciale, vicaire provinciale. Elle fut aussi archiviste à la maison généralice à Rome grâce aux études faites au Vatican.
Elle fut une femme forte formée dans une famille basque profondément catholique, au caractère bien trempé avec une grande sensibilité face à la douleur et aux besoins des autres et spécialement des jeunes et des familles.
Elle a vécu ses dernières années dans la maison provinciale à Santiago travaillant aux archives. Elle a édité un beau livre sur la vie de celle qui fut la première religieuse de la congrégation venue au Chili : la Mère Léonisse Cormier. Elle a donné des cours d’instruction religieuse à des groupes de dames et d’anciennes élèves des paroisses de Santiago
Dans sa vocation de femme consacrée, elle trouva sa grande force dans sa fidélité à l’Adoration, la prière personnelle, son amour de la sainte Vierge, son intérêt pour lire la Bible et son affectueux accueil pour toutes les sœurs qui arrivaient à la maison provinciale.
Que les sacrés Cœurs accueillent notre sœur et qu’elle-même intercède pour la congrégation et pour toutes les personnes qui l’ont connue et ont profité de ses dons.
Ses sœurs de la communauté.
26/06/2011