
Du 27 au 29 novembre 2019 a eu lieu le congrès international de Maximum illud à Evangelii Gaudium, sur l’urgence de la transformation missionnaire de l’église, à l’Université Pontificale Urbanienne (Rome). Les intervenants sont venus de 4 coins du monde pour réfléchir et partager les expériences sur les différents contextes et manières d’être missionnaire aujourd’hui. Jean Blaise Mwanda a participé à ce congrès.
L’un des sujets importants traités au cours de ces assises était : « la synodalité dans la mission », développé par la Professeur Mi Jung Agnes Kim, d’origine Sud-Coréenne et elle enseigne au Centre Sèvres à Paris. Elle passe sa vie entre Paris et Séoul. Elle a divisé 3 phases importantes dans le paradigme de l’évolution de la mission : Maximum Illud du Pape Bénédicte XV, le Concile Vatican II et Evangelii Gaudium du Pape François. Chaque époque a essayé de répondre aux exigences et au défis de la mission.
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Dans Maximum illud, pour le Pape Bénédicte XV, la mission était surtout et avant tout l’érection de l’église locale où les missionnaires occidentaux sont allés évangéliser les nouvelles terres de mission (Amérique Latine, Afrique et Asie). C’était la période de la colonisation et l’eurocentrisme de l’église.
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Le Concile Vatican II a insisté sur la mission ad-gentes. On met l’accent sur l’église locale comme sujet de la mission. Les églises particulières sont autonomes et doivent être en communion avec l’église universelle. C’était l’époque des mouvements des indépendances des nouvelles terres de mission et les efforts pour l’inculturation.
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Evangelii Gaudium, le Pape François met l’accent sur la mission en synodalité. Cela veut dire marcher ensemble vers l’horizon de l’unité. Marcher ensemble dans une relation dialogale. Dans ce sens, la mission est mouvement dialogal. C’est dans la manière de témoigner et non d’avoir le monopole. Le dialogue avec les autres religions, cultures, traditions, ethnies comme nouvelles espaces des missions. Ce doit se faire dans un climat de reconnaissance, de respect de rôle et la spécifique vocation de chaque entité chrétienne. C’est effet, vivre la réciprocité fraternelle en communauté comme témoin. Mais ce qui bloque parfois l’élan missionnaire des chrétiens c’est le cléricalisme. Cela reste un grand défi de la dynamique de la mission aujourd’hui : marcher ensemble. C’est l’époque de la pluralité et de la diversité.
Il y a eu beaucoup d’autres questions restées en suspens sur les défis et les espérances sur la transformation de l’église : la place de la femme dans l’église, des laïcs, de la jeunesse et de la famille.
Après toute cette démarche théologique, on comprend qu’aujourd’hui dans la mission, nous sommes appelés à être des témoins et non des enseignants, et être des catalyseurs de la parole de Dieu. Puisse cette parole se répandre dans le cœur de l’homme.

01/12/2019