"Dans Jésus nous trouvons tout"

CONGRÉGATION DES SACRÉS CŒURS
de JÉSUS et de MARIE
Gouvernements généraux des Frères et Soeurs, Rome

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Histoire de la cause de béatification de Mère Henriette Aymer de la Chevalerie

    A l’occasion de l’anniversaire de la mort de Mère Henriette Aymer de la Chevalerie, les Annales des Sacrés-Cœurs du mois de novembre 1913, signalent que les « pieuses filles de Mère Henriette espèrent commencer bientôt son procès de béatification. Elles s’y préparent par la prière » (ASSCC. novembre 1913, p.339)
    Une des premières tâches, en vue de l’ouverture de ce procès, sera la transcription dactylographiée des Lettres et Ecrits de la Fondatrice. Elle sera achevée vers la fin de 1913 : elle forme alors une collection de 4 volumes.
    La Congrégation est sur le point de demander l'ouverture du procès canonique lorsque la première guerre mondiale vient malheureusement contrarier ce projet.
    Repris après la guerre, le projet aboutit, en 1925, à l’introduction de la Cause conjointe des Fondateurs auprès de l’Archevêché de Paris.
 
     Le 27 janvier 1925, une ordonnance de l'archevêque de Paris, le Cardinal Louis Dubois, prescrit la recherche des écrits du Serviteur et de la Servante de Dieu, en tous les lieux où il pourrait s'en trouver encore. Une semblable ordonnance sera publiée par Mgr l’Evêque de Poitiers, Olivier-Marie de Durfort, en date du 23 février 1925.
 
     Le 11 février 1925, à la demande du Supérieur général de l’époque, le T.R. Père Flavien Prat, le Cardinal Dubois, Archevêque de Paris constitue le Tribunal ecclésiastique, chargé de la Cause conjointe du P. Marie-Joseph Coudrin et de la Mère Henriette Aymer de la Chevalerie, co-fondatrice.
    Mgr. Chaptal, Evêque auxiliaire de Paris, est délégué par le cardinal pour présider ce Tribunal.
     Le 2 juin 1927, le Cardinal Dubois clôture le procès informatif diocésain.
     Le 11 juin suivant, le T.R. Père Flavien Prat, Supérieur général, accompagné du P. Marie-Joseph Miquel, Postulateur général, dépose les Actes du Procès au Secrétariat de la S. Congrégation des Rites, à Rome.
 
     Le 4 mars 1930, les membres de cette Congrégation, ayant examiné les écrits de la Servante de Dieu, donnent leur avis favorable à la poursuite du procès. Le St Père Pie XI, confirme l'avis que lui soumet le Cardinal Préfet de la S.C. des Rites, le 12 mars 1930.
    
    Survient la seconde guerre mondiale qui ralentit toutes les démarches aussi bien en cour de Rome que dans la Congrégation. Un dernier décret, daté du 8 juillet 1949, confirme l’avis favorable à la poursuite du procès émis par la Sacré Congrégation des Rites.
 
    En 1970, le Chapitre général des Frères ayant décidé de ne plus faire de démarche pour la Cause du P. Coudrin, laisse toute liberté aux Sœurs de poursuivre pour la Mère Henriette Aymer.
 
    Le 27ème Chapitre Général des Sœurs, célébré à Rome en 1971, promulgue, le 4 décembre 1971, la décision suivante : “Cause de béatification de la Bonne Mère. Le chapitre général s’est prononcé en faveur de la reprise, sur de nouvelles bases, du travail nécessaire pour faire avancer la Cause de béatification de la Bonne Mère”. (Page 35)
 
    Le 1er décembre 2001, la Supérieure générale, Sœur Jeanne Cadiou, nomme comme Postulatrice Sr Katherine-Francis Miller, ss.cc. Le 19 mars 2003, celle-ci adresse une lettre à Son Eminence Jose Saraiva MARTINS, Cardinal Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, ayant pour objet la Poursuite du procès de béatification de la Servante de Dieu, Henriette Aymer de la Chevalerie.
 
    En réponse à cette lettre, Son Eminence le Cardinal MARTINS demande à Sr Miller de s’adresser à l’Ordinaire compétent (en l’occurrence l’archevêque de Paris) pour obtenir de lui qu’il nomme, d’un côté, une commission historique qui devra réunir tous les documents émanant de la Servante de Dieu ou la concernant, et, de l’autre, un tribunal qui devra interroger une dizaine de témoins sur la continuation de la réputation de sainteté
 
    Le 22 janvier 2005, Sœur Katherine Francis MILLER ss.cc., Postulatrice générale, nomme, avec l’accord du Supérieur général, le P. André MARK ss.cc. Vice-Postulateur de la cause de la Servante de Dieu pour s’occuper « autant auprès de la Curie de Paris que de toute autre Curie en France, de tout ce qui concerne la dite Cause. »
 
    Le 3 février 2006, le Vice-Postulateur s’adresse à Mgr André VINGT TROIS, archevêque de Paris, lui demandant de bien vouloir constituer la commission historique pour cette cause. Dans sa réponse datée du 22 février 2006, celui-ci nomme les membres de la commission historique selon le vœu du Vice-Postulateur.
 
    Cette Commission, après s’être réunie à 4 reprises, sous la présidence de Mr le Chanoine Joseph Choné, Promoteur des causes pour le diocèse de Paris, présente les conclusions de son travail le 16 mai 2006.
 
    Viennent ensuite les auditions des témoins qui s’échelonneront du 17 décembre 2007 au 8 février 2008, et se passeront à Paris dans les locaux de la Congrégation, sous la présidence de Mgr Claude Frikart, ancien évêque auxiliaire de Paris. Des témoignages écrits viendront se joindre à ces dépositions, tels ceux de Mgr Albert Rouet, archevêque de Poitiers. et de plusieurs laïcs.
 
    Tout ceci étant achevé, une date est retenue pour la célébration de clôture de ce procès. Préalablement proposée au 3 juillet 2008, elle est repoussée au 24 octobre 2008.
 
    Que va-t-il s’y passer ? En présence d’un représentant de l’Archevêque de Paris, se trouveront réunis dans les locaux de la Congrégation à Picpus, le Chancelier de l’évêché, Monseigneur François Fleischmann, Monsieur le Chanoine Joseph Choné, Promoteur des causes du diocèse de Paris, ainsi que les membres de la commission historique autour de leur président, Monsieur l’abbé Charles Chauvin et du Vice-Postulateur, le Père André Mark. Ouverte par un temps de prière, la célébration comportera une présentation de la Servante de Dieu, Mère Henriette, par le Promoteur des causes. Puis viendra le temps d’apposer des signatures sur un certain nombre de documents constitués au long des étapes de ce procès diocésain. Rapport final de la commission historique, Procès-verbaux des dépositions des témoins, biographie de la Mère Henriette et les 7 volumes de sa correspondance, seront placés dans des boîtes. Y seront également placées les transcriptions numérisées des dépositions des témoins du premier procès de 1925. Les boîtes seront alors fermées et scellées par les soins du chancelier de l’archevêché de Paris, puis confiées à [celle ou celui] qui les emportera à Rome. Là, un dépôt sera fait auprès de la Congrégation pour les causes des saints à l’occasion d’une réception dans les locaux de cette Congrégation romaine. Commencera alors la seconde étape du procès qui sera mené par les membres de cette même Congrégation et qui pourra prendre quelque temps. En effet, le nombre des causes de béatifications sont élevé et chacun connaît la prudence de l’église lorsqu’il s’agit de décider de la béatification d’une personne en qui le peuple chrétien pourra reconnaître un authentique témoin de l’Evangile.
 
La célébration du 24 octobre 2008 s’achèvera dans la chapelle de Notre-Dame de Paix par un temps de prière et d’action de grâce pour la personne et l’œuvre réalisée par Mère Henriette et le Père Coudrin.
 
    Tout au long de ce procès, ont été accomplis divers travaux devant accompagner les dépositions des témoins. Il s’agit d’abord d’une nouvelle édition de la correspondance de Mère Henriette. Ce sont au total plus de 2000 pages de documents, allant de 1789 à 1829. Puis, à la demande du St Siège, une transcription numérisée des témoignages recueillis en 1925-1926, lors du premier procès canonique, travail qui va s’achever au cours de ce mois de septembre 2008.
 
    D’ores et déjà, nous pouvons ensemble rendre grâce à Dieu pour le déroulement de ce nouveau procès, pour les prières qui l’ont soutenu et permis de surmonter les incidents de parcours qui l’ont émaillé. Ce sera une grande joie de pouvoir nous retrouver pour cette célébration de clôture où nous pourrons confier tout le travail accompli à [celle ou celui] qui le déposera à Rome auprès de la Congrégation pour les causes des saints. Nous ne relâcherons pas notre prière pendant cette nouvelle étape du procès jusqu’au jour où nous sera donnée la bonne nouvelle de la béatification de nos Fondateurs, le Père Marie-Joseph Coudrin et la Bonne Mère Henriette Aymer de la Chevalerie.
 
Ce 6 septembre 2008
Père André MARK, ss.cc.
Vice-Postulateur

06/09/2008