"Dans Jésus nous trouvons tout"

CONGRÉGATION DES SACRÉS CŒURS
de JÉSUS et de MARIE
Gouvernements généraux des Frères et Soeurs, Rome

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† Sr. Paul Henriette GUISLAIN sscc (Pérou)



« Me voici Seigneur, pour faire ta volonté » (Heb.10,7)

   Le dimanche 31 janvier 2010, jour du Seigneur, notre chère sœur Polita (comme nous l’appelions affectueusement) s’en est allée à la Maison du Père. Elle a été longtemps délicate de santé sans pouvoir se lever, mais à partir de cela, on sentait sa présence joyeuse, fraternelle et pleine de bonté. Elle est partie en nous laissant un grand vide difficile à combler. C’était un réconfort de la voir en paix, souriante, gardant son humour et ses bonnes manières.

   Madeleine Guislain de Menchaca (Paul Henriette) est née à Lima (Pérou) le 6 novembre 1916. Ses parents Paul Guislain, ingénieur belge et Zelmira de Menchaca, originaire de Lima, ont marqué sa vie en lui ouvrant de larges et variés horizons culturels Polita était bien de Lima dans sa manière d’être : très agréable dans ses relations et franchement joyeuse. Elle avait une belle voix de contrebasse qui remplissait la chapelle quand nous chantions la Messe de Noël ou en d’autres occasions. De tempérament artiste, douée pour la musique e la poésie, elle composait facilement de beaux poèmes et même des chansons dont une dédiée au Père Damien. Quand nous nous réunissions comme communauté provinciale, elle nous faisait passer de bons moments en entonnant la « Pacaronera » une de ses chansons préférées ou quand elle s’accompagnait avec les castagnettes
 
   Notre Polita était ancienne élève du collège des Sacrés Cœurs de Belen (Lima) et se sentait très fière d’être de Belen où elle a appris à aimer de tout cœur les Sacrés Cœurs et elle entra au noviciat à Chosica en 1938 où elle fit ses vœux perpétuels en 1943.
 
   Après quelques années comme professeur au collège de Belen, on l’envoya à Paris (France) en 1959 pour perfectionner son français et faire d’autres études. Elle passa aussi plusieurs années à Rome et à West-Covina (Etats-Unis) ainsi qu’à Santiago au Chili. En 1968, elle revint finalement au Pérou. Ces années en dehors du pays l’ont aidée à agrandir son cœur en le rendant universel. Elle travailla aussi comme professeur dans nos collèges de Lima et d’Arequipa. En 1978 elle assuma aussi en dehors de ses classes la pastorale des malades dans quelques cliniques en portant aux malades la communion et le réconfort de sa joie et de sa bonté. Les anciennes élèves se rappellent avec gratitude de Mère Paul et demandent de ses nouvelles de même que les personnes qui étaient hospitalisées et qui avaient reçu sa consolante visite. A partir de 1995 elle accompagna aussi les aveugles avec lesquels elle s’est profondément identifiée en employant son temps à élaborer un livre méthodologique pour faciliter l’apprentissage du système Braille.
 
   A partir de l’an 2000 elle resta à la communauté de Belen car elle était très limitée suite à une chute. Elle passa les dernières années de sa vie au lit ou sur sa chaise roulante. De là elle suivait la vie de la communauté en s’intéressant à tout et à toutes. Elle a passé ainsi de longues années dans la souffrance, le don généreux d’elle-même, dans les ténèbres et le renoncement. Ce furent des années d’approfondissement et de purification. De plus en plus elle s’abandonnait aux vouloirs de Dieu en se laissant docilement conduire par sa volonté. Tous ceux et celles qui passaient dans sa chambre étaient confortés et édifiés en la voyant heureuse d’être « comme Dieu le veut » et ils en ressortaient avec le désir de devenir meilleurs. Pour tous elle avait un sourire, une parole aimable, une prière. Lors de sa dernière visite, notre Supérieure Générale Rosa Maria Ferreiro qui était avec nous en janvier, alla la voir quelques moments et elles eurent une conversation très agréable et profonde. La veille de sa mort elle eut la consolation de recevoir le sacrement des malades des mains du Père Gaston Garatea, ss.cc. son grand ami.
 
   Dans la peine de son absence, il nous reste le souvenir de son sourire et de sa bonté. Notre chère Polita a su faire vibrer les cordes de l’Amour, de la Bonté, de la Joie et, la mélodie de sa vie demeure, harmonieuse et délicate, au plus profond de nos cœurs. Sa longue vie a été féconde et bien remplie. Elle aurait célébré cette année ses Noces de Platine et elle est allée les célébrer au ciel avec les castagnettes et tout.
 
   Nous rendons grâce au Bon Dieu pour t’avoir eue comme sœur, chère Polita et d’avoir partagé avec toi tant de moments inoubliables. Repose-toi en paix dans ton Seigneur !
 

31/01/2010