
Le dimanche 21 juin au lever du jour notre confrère, le Père Marcel Caminelle, est décédé subitement à la clinique Notre-Dame de Charleroi. Il y avait été admis le lundi précédent suite à des problèmes cardiaques. En effet, les dernières années de sa vie ont été marquées par les ennuis de santé (fort diabète, quasi cécité, surdité, faiblesse cardiaque), qu’il supportait patiemment.
Né le 11 novembre 1920 à Namur, il était fier d’être un vrai namurois : une photo du pont de Jambes ornait un mur de sa chambre. Il était le quatrième enfant d’une famille qui en comptera six, dont deux religieuses. Après ses humanités dans nos écoles de Waudrez et Suarlée, il prend l’habit à Tremelo le 24 septembre 1940 sous le nom de frère Pierre Damien. Profession temporaire l’année suivante, perpétuelle le 8 octobre 1944 et ordination sacerdotale le 22 mars 1947 à Zandhoven par Mgr Cento, nonce apostolique.
Après quelques années à Suarlée et, notamment comme vicaire, à Temploux, il est très actif dans l’association des Amis du Père Damien récemment fondée. En 1966, il est appelé à Rome par le P. Général, Henri Systermans, comme adjoint du secrétaire général, d’abord Marie-Bernard Lavanant, puis de celui qui deviendra un grand ami, Henk ter Huurne. Il y reste dix ans et y est très heureux. A cette occasion, il reprend son prénom de baptême.
Ce dont il était fier, c’est d’avoir rassemblé les milliers de signatures de lépreux demandant la béatification du Père Damien et remises entre les mains du pape Paul VI.
Rentré en Belgique à l’élection d’un nouveau supérieur général, il rejoint la communauté de Temploux, près de Namur, (où il restera jusqu’à la suppression de la maison en 2006). Jusqu’en 1997 il assure l’édition de «Trait d’Union », revue des communautés sscc de Wallonie et Bruxelles. En même temps il est nommé vicaire à la paroisse de Wanfercée-Baulet, au diocèse voisin de Tournai, distante d’une quinzaine de kilomètres. De 1979 à 1988 il est supérieur local. En 1998, il prend sa retraite comme vicaire, mais continue son service à Wanfercée jusqu’en 2000, au moment où sa santé ne le lui permet plus. En décembre 2006, suite à la fermeture de la maison de Temploux, il accompagne la communauté qui déménage pour un appartement récemment acquis au quai de Brabant à Charleroi.
D’une vie très régulière, il alliait le sens de l’humour à une foi simple et à un fort attachement à la Congrégation. En témoigne la citation du Père Mateo sur son image d’ordination : « Je n’envie pas mon Ange Gardien ni tous les Anges réunis, car ils ne peuvent ni offrir le Saint Sacrifice, ni prêcher l’Amour, ni souffrir pour Lui qui est Amour ».
Edouard Brion ss.cc.
21/06/2009